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Ophélie,

une jeune fille pure

L'histoire

Ophélie une jeune fille sans âge. Elle a tout juste 16 ans, nous dit-elle, mais parfois elle retourne dans son enfance et nous raconte ce que Shakespeare n'a pas dit... Elle nous confie comment elle est tombée amoureuse. Combien elle aime indifferemment son papa, Hamlet et courir dans son jardin. Elle nous décrit toutes ses sensations qui se mélangent. L'amour, le désir et l'appétit se confondent et l'intriguent. Mais dans un si grand royaume personne ne trouve le temps ou les mots de lui expliquer.

Parfois elle parle avec sa mère qui n'est pas là, souvent elle nous parle à nous, public qui est venu la voir. Et elle nous demande pourquoi elle vit tout ça et comment on arrête d'avoir mal.

 

Michel Potherat, peintre et dramaturge à Dijon, signe ce texte et cette mise en scène déroutante. La mélodie de son écriture et les bouleversantes images qu'elle contient nous fascinent. Plateau nu, peu de lumière, peu de son Ophélie, accompagnée de sa poupée géante peut apparaître n'importe où pour parler avec l'enfant sauvage et naïf que nous avons tous été.

Durée : 1h30          

À partir de 15 ans   

 

     Dans sa pièce , « Ophélie, une jeune fille pure », Michel Potherat se plaît à composer un monologue dense et tendu, sur le ton d'une confidence échevelée et douloureuse, s'inspirant librement de l’œuvre de William Shakespeare : « Hamlet ».

 

     Nous voici donc propulsés entre deux temporalités, entre folie et réalisme cru. Le complexe des sensations ressenties par cette jeune Ophélie nous renvoie sans cesse à l’Œdipe, aux pulsions, aux pardons.

     Il est des désirs intenses, des larmes à poser entre les rires, des agonies de scènes à effacer pour juste survivre.

 

     Le trouble de chacun de nos fantasmes se couvre de la robe ou des chants de son Ophélie, laquelle aime à se soumettre jusqu’au paroxysme de l’insoumission suprême du vivre.

 

     Quand même l'écriture en serait parfois curieusement sophistiquée, quasi classique, il s’agit bien là d’une pièce résolument moderne, adaptable à chaque trouble, à chaque meurtrissure de femme.

 

     Mais qui est cette Ophélie ? Une adolescente frondeuse et libre ? Une séductrice au cœur d’enfance non consumée ? Il nous faut voir et vivre surtout cet instant de scène que Michel Potherat nous offre pour en déguster plus et y poser nos propres sentiments, car là est le jeu de l’auteur, entre sourires et bonheurs, dégoûts et douleurs.

 

     L’envie de basculer avec Ophélie est grande, pourtant, nous-autres spectateurs, devrons-nous nous garder de ne jamais se laisser submerger, juste jauger sans trop se perdre dans la foultitude des émotions qui débordent …

 

     Ce père aimé et protecteur qui l'aime tant et trop ? Cette mère, parmi les fleurs et dans le ciel ? Cet amoureux « fauve courroucé » et son double ? Ce frère qu'elle aime et admire en cachette ? Qu’est ce que l’amour ? ...

Autant de questions en suspens, autant d’images à se composer en quittant la salle….

 

Vous l’aurez compris, les mots ne servent pas tout le ressenti de cette pièce-là…

 

Marie-Pierre Zimmer.

Elle en parle...

Peinture : Michel Potherat

Photos: Latifa Messaoudi

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